" Tout menait ALR au théâtre. Après un BEP de comptabilité où l'on s'aperçut trop tard qu'il ne savait pas compter, et un bac professionnel transport où l'on s'aperçut trop tard qu'il avait le mal des transports, ALR décida de passer son temps sur les bancs d'une MJC qui lui permit de faire ses premières armes au théâtre : la compagnie 504 théâtre du voyageur pour commencer, et le troisième degré de la Comédie de Saint-Etienne où il s'initia au théâtre classique. Puis vint une longue période d'hésitation : travailler de nuit sur une chaine d'emballage de chocolat ou s'user la plante des pieds sur les planches râpeuses des scènes lyonnaises ? Il fit fi du dilemme cornélien quand, par un prompt concours, où ils partirent trois mille, il se vit reçu par la Compagnie des Trois huit en arrivant au port. Il y découvrit l'art dramatique, la danse, l'opéra s'amouracha de Phèdre, et fit ses premières armes d'impro, en montant, sans texte et sans trame un spectacle complet en roumain et en arabe. ALR a toujours marivauder aux marges du théâtre : il y a dans son jeu beaucoup d'amour et juste assez de hasard pour l'amener aujourd'hui à explorer d'autres facettes du jeu théâtral… l'improvisation et le jeu face caméra. "