Passionné par l'histoire du théâtre, et de la représentation, Frédéric Albou a étudié avidement les méthodes de Konstantin Stanislavsky, Vsevolod Meyerhold, Mikhaïl Chekhov, et Lee Strasberg, auxquelles il confronte les réflexions de Denis Diderot, Louis Jouvet, Dario Fo, mais encore celles issues du théâtre chinois, et du théâtre japonais anciens.
Sa passion pour les textes, pour le non-dit, les angles morts de la psychanalyse (explorés par Carl Jung) le déterminent à explorer sans cesse, en gardant une porte ouverte sur l'inattendu, même dans les représentations, et en refusant de reproduire deux fois la même chose. De même, il refuse de se protéger émotionnellement, et considère que son devoir est d'aller toujours le plus loin possible, dans la mise en jeu de l'outil qu'il est, en tant qu'acteur.
En résultent des interprétations sans concession, intenses, révélant une nature de « quick actor », capable de passer d'une intention à l'autre sans transition, et jouant avec absolument tout son corps, absolument en situation dans l'exploration des zones les plus sombres et tragiques de la nature humaine.
La manière dont il parle à l'âme des personnes auxquelles il s'adresse, sa présence, son charisme, complètent un acteur qui marque ses passages sur scène, dans les projets où il se produit, comme Le Choix d'Hercule, mis en scène par Robert Valbon, ou Du hast von nun an nur einen Beruf: mich glücklich zu machen, mis en scène par Ursula Deuker.