Marie Charlotte Biais

MARIECHARLOTTEBIAIS
Après une formation dans les Arts Appliqués puis aux Beaux-Arts, elle intègre en
1997 le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Au carrefour de son intérêt pour les arts plastiques et de la scène, elle s’initie à la marionnette. Elle poursuit également un travail d’entraînement régulier de danseuse et consolide ses acquis auprès de chorégraphes et pédagogues expérimentés.

En tant que comédienne et danseuse, de 2000 à aujourd’hui, elle travaille sous la direction d’Odile Grosset-Grange, de Jérémie Scheidler , Jean-François Auguste, Thierry Bédard, Alain Timar, Heidi Brouzeng, Thierry Collet, essentiellement sur des écritures contemporaines et de jeunes auteurs. Elle est assistante à la mise en scène pour Anne-Laure Liégeois sur le projet Macbeth, et accompagne en tant qu’interprète des auteurs/ metteurs en scène tels que Joël Jouanneau, Eric Da Silva, Céline Astrié, Dieudonné Niangouna...

En tant que metteure en scène, adaptatrice puis auteure, elle est fortement inspirée par des thématiques politiques, économiques et sociales. Dans ses créations librement développées au-delà des frontières entre les arts, elle réunit autour d'elle des artistes pratiquant des médiums divers. Son travail porte sur des formes d'expression hybrides, au croisement des disciplines, dans le métissage des textes, des musiques, des corps et des outils du spectacle vivant (marionnettes, objets, vidéo…).
Elle pilote en 2002 une création collective sur Extermination du peuple de Werner Schwab, en 2003 elle répond à une commande de mise en scène de Bonheur d’Olivier Coyette. Elle s’initie parallèlement à l’art de la marionnette. En 2005, elle crée Carmelle etc…, triptyque de textes de Vincent Macaigne, Léo Pajon et Balthazar Voronkoff. En 2009, elle crée avec Jeanne Videau et Jérémie Scheidler la compagnie La Controverse. Au sein de cette structure, en relation étroite avec l’auteure, elle coadapte des textes de Barbara Robert qu’elle met en scène en 2011 sous le titre Angles mortS, spectacle pluridisciplinaire. En Février 2014, elle met en scène Je, Jackie de et pour Frédéric Naud. En Mars 2016, elle crée Les Maîtres du Monde, spectacle pour marionnettes satiriques qu’elle coadapte très librement de l’œuvre de Jean Ziegler ainsi que La Méningite des Poireaux de Frédéric Naud. En 2019, elle met en scène Le petit garçon qui avait mangé trop d’Olives, pour Isabelle Florido et Les Compagnons de Pierre Ménard. Entre 2020 et 2021, la collaboration avec Fred Naud et Cie se poursuit et aboutit à la création de Marcel Nu de et pour Frédéric Naud et Jeanne Videau. De 2019 à 2022, elle est artiste associée au Théâtre de l'Usine d'Eragny. Elle y crée La Planète Hommes, 2 formes courts pour acteurs et marionnettes ainsi que Karnaval, performance théâtrale dont elle est l’autrice et l’interprète.

Présentation en quelques phrases :
C’est, à l’origine, un goût tout instinctif pour la diversité, une curiosité insatiable et une sempiternelle peur de l’ennui qui me poussent à défricher les espaces qu’offrent le travail du corps, de l’objet, de l’image et du verbe.

Plus tard, le théâtre m’apparaît comme le terrain de jeu le plus approprié au déploiement de ces pratiques.

J’intègre alors l’école du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Mon expression supporte, avec de plus en plus de difficultés, la “sédentarité”. Cloisonnée entre les genres et les disciplines, fatiguée par les « savoir-faire», je cherche à m’émanciper d’un certain ordre, et travaille à me maintenir perméable au présent seulement; fragile, mais vivante, à la recherche d’une langue qui me soit propre.

En tant qu’interprète. En tant que metteur en scène.

Aujourd’hui, ma pratique artistique ne m’intéresse plus qu’à la condition qu’il me déplace, et me ramène là où l’insupportable, l’inénarrable peut s’exprimer.
A cet endroit là seulement se conjuguent ma façon et ma raison d’être au monde.

L'audiovisuel, l'image comme la voix, représente aujourd'hui un terrain d'expériences et de challenges réjouissants. Mon expérience théâtrale m'a consolidée, je suis très enthousiaste à l'idée d'explorer de nouveaux "espaces d'expressions".