Rénald Magnier

J'aurais dû être magicien ! Lorsque j'étais gosse, j'avais ma salle de magie dans les greniers, juste au-dessus de la boulangerie de mes parents : la boulangerie Magnier ! Mais dans mes greniers, j'avais aussi aménagé un train fantôme, un studio a caméra imaginaire, doté d'un jouet projecteur super 8 muet. Je sonorisais les films avec bruitages sur cassettes pour les copains. Et dans ma chambre, je réécrivais les films qui m'étaient interdits, quand je n'improvisais pas des spectacles dans l'embrasure des doubles-rideaux. Et puis à 13 ans, la baguette magique s'est transformée en une véritable camera super 8. J'ai pu enfin réaliser de vrais films, que j'interprétais avec un copain. Cette révélation m'a conduit directement à rejoindre une troupe de théâtre d'un cours municipal. Très vite mes films prenaient des allures de reconstitutions historiques et je confiais du haut de mes 15 ans, le rôle principal à un professionnel : Mario Pecqueur. Mes études ont été portées par le Conservatoire Libre du Cinéma (C.L.C.F), option assistant réalisateur, avant le Conservatoire National de Région de Rouen pour apprendre le métier d'acteur. C'est ensuite Yves Furet, qui a été mon mentor d'acting pendant 5 ans, alors que je travaillais pour son cabinet d'expression orale. En écriture, c'est dès 1987 que j'avais entrepris l'écritures des premiers sketchs de plusieurs inconnus : Viard, Dubosc, Brouté, Verhoeven... C’est en 2000 qu'est intervenu mon mentor de scénario, Christian Biegalski, qui me forma au métier de scénariste avant qu'il ne devienne directeur du Ceea.
Ma fibre initiale de réalisateur me fit entreprendre trois court-métrages 35 mm, parallèlement à l’apprentissage du plateau, grâce aux métiers de régisseur adjoint et assistant réalisateur pour le cinéma et la télévision. (DD Prod, GMT, H.B.O, Channel 4 …). J'ai obtenu ainsi une carte professionnelle du CNC en 2008 avant sa réforme.
Ma passion pour le cinéma est aussi fondamentale que l’amour, que se soit dans la réalisation, l'écriture ou le jeu d'acteur. J'ai cette nécessité de raconter des histoires.